Nouvelles sur les vaccins Covid - Episode 1

Philippe Brindet - 26 Janvier 2021

La presse bruisse de rapports sur les vaccins Covid. Et contrairement à ce qu'impose la narration "officielle" sur les deux premiers vaccins autorisés, Pfizer et Moderna, la production d'un vaccin en quelques mois n'est pas sans de graves conséquences [1]. Or, il semble que Pfizer et Moderna n'ont pas vraiment démontré cette absence de conséquences.

  1. Pasteur renonce à son projet de vaccin Covid basé sur le virus de la rougeole

    Selon le communiqué de l'Institut Pasteur [2], le projet de vaccin marche parfaitement, mais son taux d'efficacité serait trop faible. En France, cette assertion est tenue pour un aveu de faillite de la "recherche française". C'est une erreur habituelle dans les médias tenus en laisse par l'idéologie [3]. Il est certain que le défaut d'efficacité du projet Pasteur et qui très sagement conduit à son abandon, est exactement le même que celui des vaccins Pfizer et Moderna qu'on a eu l'arrogance de nous imposer. Selon les documents analysés notamment par le biologiste Peter Doshi [4], ces deux vaccins n'atteignent pas le seuil des 50% d'efficacité ouvrant la voie de l'autorisation de mise sur le marché. Peter Doshi a trouvé respectivement 19% et 27%.

    Au contraire, il faut noter le haut niveau d'intégrité des chercheurs de l'Institut Pasteur qui ne craignent pas de renoncer à un projet essentiel sur l'évaluation de critères scientifiques. Une telle démarche aurait honoré les scientifiques qui ont travaillé pour Pfizer et Moderna. Ces derniers ne l'ont pas estimés ainsi. L'Histoire les jugera sévèrement.

    Quant à l'existence d'une "recherche française", on croyait que l'effondrement du régime de Vichy avait définitivement enterrée l'idée d'une "révolution nationale". Au contraire, il semble que de nombreux analystes politiques n'aient aucune idée de la population des chercheurs, ni de leur organisation qui n'est plus du tout cloisonnée par Etat. Faut-il le déplorer ou s'en féliciter ? C'est un débat sans importance.


  2. Les déclarations d'effets indésirables des vaccins Covid

    Le débat sur les statistiques des effets indésirables des vaccins Covid ne fait que commencer. Déjà, l'ANSM a publié un premier rapport [5]. Sauf des effets liés au stress de l'injection, l'ANSM n'a relevé aucun effet indésirable en trois semaines d'injections. On sait cependant que la mise en place de la vaccination est loin d'être terminée et que la vaccination a commencée à des débits de vaccination extrêmement faibles au motif qu'il aurait fallu obtenir le "consentement éclairé" de chaque vacciné, en commençant par les "'maisons de retraite" ... Il semble qu'on ait "allégé" le processus de recueil du consentement sans que l'on sache même s'il existe encore ...

    Tout d'abord, on sait qu'en France, il existe des difficutés importantes pour recueillir des données vaccinales. Il s'agit de données personnelles, de plus couvertes par le secret médical. Et leur recueil qui paraît simple avec les outils modernes devient en fait très compliqué à cause de la multiplicité des intervenants.

    Mais surtout, il existe une interrogation. La Norvège, en une seule semaine, alors que sa population est dix fois moindres que celle de la France, a enregistré 36 décès de vaccinés [6] qui avaient reçu leur première injection Pfizer 13 décès sont attribués à la vaccination et les 23 autres sont en cours d'analyse. Mais la Norvège a recommandé aux médecins d'écarter de la vaccination Pfizer les individus âgés et allergiques. L'Allemagne signale en une semaine, une dizaine de décès de vaccinés dont "on" étudie la cause réelle du décès.

    Or, cette "étude réelle" pose un véritable problème de sincérité. Si une personne très âgée est vaccinée et qu'on la trouve de nature "allergique", on peut estimer qu'il ne faut pas attribuer son décès à la vaccination Covid, mais au fait qu'elle est âgée et allergique [7]. Bien entendu, c'est une simple manoeuvre de dissimulation des effest indésirables du vaccin Covid sauf à admettre qu'il est "naturel" que le vaccin entraîne le décès des personnes âgées allergiques. Mais, il faut se souvenir que l'essai clinique Pfizer écartait de l'enrôlement les personnes allergiques, même jeunes ... Le débat promet d'être intense. D'autant que d'autres causes de décès vaccinaux sont à peu près certains et surtout le dévelooppement de maladies autoimmunes, entraînées notamment par le mode d'action du vaccin à ARN à capsule lipidique.


  3. En Allemagne, le vaccin Covid de AstraZeneca n'atteindrait pas une efficacité de 8% ...

    ... sur les personnes âgées. L'information provient de deux medias connus Bild et Handelsblatt [8] qui la tiennent des cercles de la Chancellerie allemande. AstraZeneca a immédiatement réagi en qualifiant les informations de complètement fausses sans donner d'indication sur la raison de cette fausse information [9]. Bild et HandelsBlatt maintiennent leur information et estiment que le vaccin AstraZeneca ne sera pas autorisé en Allemagne pour les plus de soixante-cinq ans.


  4. Le vaccin Moderna Vaccine reste efficace contre tous les variants de SARS-CoV-2

    La firme Moderna qui produit le deuxième vaccin autorisé sur le marché - pas en France - vient de publier un communiqué de presse pour informer de l'efficacité de son vaccin contre les variants du SARS-CoV-2. Il est efficace contre le variant britannique, mais moins efficace contre le variant sud-africain [10].

    Vaccination with the Moderna COVID-19 Vaccine produced neutralizing titers against all key emerging variants tested, including B.1.1.7 and B.1.351, first identified in the UK and Republic of South Africa, respectively. The study showed no significant impact on neutralizing titers against the B.1.1.7 variant relative to prior variants. A six-fold reduction in neutralizing titers was observed with the B.1.351 variant relative to prior variants. Despite this reduction, neutralizing titer levels with B.1.351 remain above levels that are expected to be protective. La vaccination avec le vaccin Moderna COVID-19 a produit des titres neutralisants contre toutes les principales variantes émergentes testées, y compris B.1.1.7 et B.1.351, identifiées pour la première fois au Royaume-Uni et en République d'Afrique du Sud, respectivement. L'étude n'a montré aucun impact significatif sur les titres neutralisants contre le variant B.1.1.7 par rapport aux variantes antérieures. Une réduction de six fois des titres neutralisants a été observée avec le variant B.1.351 par rapport aux variantes antérieures. Malgré cette réduction, les niveaux de titre neutralisant avec B.1.351 restent au-dessus des niveaux qui devraient être protecteurs.

  5. L'Américain Merk abandonne ses deux projets de vaccins COVID

    Parmi les deux vaccins abandonnés par Merk, il y a celui arrêté par l'Institu Pasteur. Ce projet était développé par Temis, une firme autrichienne rachetée par Sanofi et qui avait la licence d'un vaccin sur la base du virus de la rougeole, vaccin développé par l'Institut Pasteur. Il se pourrait donc que les arrêts annoncés de vaccin par Pasteur, Sanofi et Merk soient partiellement le même projet en cours [11].

    On constate une fois de plus que les "grands labos" de la pharmacie ne sont souvent que des donneurs d'ordre pour de petites structures de recherche. On en vient à se demander quel est l'intérêt d'avoir un Merk ou un Sanofi en relais avec les autorités sanitaires. Mais ceci est une autre histoire sur laquelle les dites autorités "sanitaires" n'ont probablement pas leur mot à dire. Si elles en avaient un ...


  6. Retard pour la sortie du vaccin Sanofi

    A la fin du mois de Décembre 2020, Sanofi avait déjà annoncé [12] un retard de sortie de son vaccin sortie repoussée à une date si ultérieure qu'elle n'est pas encore prévue. Sanofi étudierait la possibilité de produire un vaccin Covid sous licence. Ce qui n'est pas rassurant.


Remarque sur les vaccins Covid et le problème des variants du SARS-CoV-2

On sait les alarmes que de nombreux médecins ont levé concernant l'efficacité des vaccins Covid en cours de développement pour l'adaptation à des variants futurs du SARS-CoV-2. Moderna assure que tout va bien ... On peut être plus circonspect. D'ailleurs, on note le fait curieux suivant. AstraZeneca a développé son propre vaccin avec l'Université d'Oxford. Il a réalisé ses essais cliniques dans trois Etats : la Grande-Bretagne, l'Afrique du Sud et le Brésil. Ce sont trois Etats desquels sont issus des variants importants du SARS-CoV-2. La question se pose de savoir si certaines des mutations de ces variants, notamment sur la protéine de Spike, n'auraient pas été sélectionnées par l'action du vaccin lors des essais. On note que le principe actif du vaccin Oxford - AstraZeneca est un fragment de la glycoprotéine de spike [13]. On soupçonne déjà le rôle mutagenèse d'un médicament antiviral, le Remdesivir [14].




Notes

[1] Lire notre article Covid-19 - Nouvelles des vaccinations, Revue C-Politix, du 21 Janvier 2021

[2] Covid-19 : point d’étape sur la mobilisation scientifique et les programmes de recherche de candidats-vaccins issus de l’Institut Pasteur, Communiqué de presse de l'Institu Pasteur, du 25 janvier 2021. Le communiqué confirme que d'autres projets de vaccin sont en cours de développement à l'Institu Pasteur.

[3] «Notre retard dans la course au vaccin est le révélateur de notre déclin scientifique», Le Figaro du 14 Janvier <2021. L'auteur est en général mieux inspiré dans ses tribunes.

[4] L'article est :Pfizer and Moderna’s '95% effective' vaccines - we need more details and the raw data, Peter Doshi, BMJ, 4 Janvier 2021. Mais, cet article a été précédé d'un autre article These Coronavirus Trials Don't Answer the One Question We Need to Know, Peter Doshi et Eric Topol, The New York Times, 25 Septembre 2020, quii expose la faille des essais cliniques des vaccins "rapides".

[5] Suivi de pharmacovigilance du vaccin Pfizer – BioNTech Comirnaty - Rapport n°1 : période du 27 décembre 2020 au 15 janvier 2021 : sur le site de l'NSAM.

[6] Covid-19: Norway investigates 23 deaths in frail elderly patients after vaccination, par Ingrid >Toresen, The BMJ du 15 janvier 2021. L'Agence de Santé de Norvège estime que 13 des décès enregistrés concernent des effets indésirbles du vaccin, à AR?N sur des personnes âgées fragiles. Il est recommandé d'éviter de les vacciner.

[7] On note une multiplication des articles de la presse lourde dénonçant des "fake news" au sujet des effets indésirables du vaccin Pfizer. Le service de la presse lourde à l'industrie pharmaceutique est sans défaut depuis au moins le début de l'épidémie. La rédaction quelque soit l'organe de presse est presque toujours la même, au "rewriting" près et la sûreté de tels articles est à peu près nulle. On peut lire notamment :

[8]

[9]

Il semble que la presse lourde qui soutient AstraZeneca et les autres poids lourds de l'industrie pharmaceutique se soit davantage émue du ressentiment des autroités étatiques et européennes sur un engagement de livraison de vaccins, notamment de la part de AstraZeneca, soupçonné de chercher à envoyer plus de soses de vaccins hors de l'UE.

[10] Moderna COVID-19 Vaccine Retains Neutralizing Activity Against Emerging Variants First Identified in the U.K. and the Republic of South Africa, Moderna, communiqué de presse, 25 janvier 2021 : sur le site du fabricant.

[11]

  • Covid : l'Institut Pasteur patine dans la course au vaccin, Merck MSD abandonne, Les Echos, le 25 janvier 2021 ;
  • Merck First US Pharma Giant To Abandon COVID Vaccine Efforts, ZeroHedge, le 25 janvier 2021 ;
  • [12] Covid-19 : Sanofi pénalisé par le retard de son vaccin, Le Figaro du 22 Décembre 2020.

    [13] AstraZeneca’s COVID-19 vaccine authorised for emergency supply in the UK, AstraZeneca, communiqué de presse du 30 Décembre 2020. Le communiqué indique :

    The safety data published so far is from over 20,000 participants enrolled across four clinical trials in the UK and Brazil and South Africa.
    et un peu plus loin :
    AZD1222 was co-invented by the University of Oxford and [...] contains the genetic material of the SARS-CoV-2 virus spike protein. After vaccination, the surface spike protein is produced, priming the immune system to attack the SARS-CoV-2 virus if it later infects the body.
    Dans un article de The Lancet -Safety and efficacy of the ChAdOx1 nCoV-19 vaccine (AZD1222) against SARS-CoV-2: an interim analysis of four randomised controlled trials in Brazil, South Africa, and the UK, 8 Décembre 2020 - où l'on apprend que l'essai clinique de AstraZeneca a été partiellement financé par la Fondation Bill et Melinda Gates - on peut lire :
    Following initiation of a phase 1 clinical trial in the UK (COV001) on April 23, 2020, three further randomised controlled trials of the candidate vaccine were initiated across the UK (COV002), Brazil (COV003), and South Africa (COV005). [ ... ] Once the studies were underway, a statistical analysis plan for the global pooled analysis of these studies was developed before data lock on Nov 4, 2020
    Les variants ont eu le temps de se développer entre le 23 avril et 4 Novembre 2020, pour apparaître dans les 3 Etats au mois de Décembre 2020.

    [14] Lire notre article : Une hypothèse d'un mécanisme d'apparition du Variant Anglais, Revue C-Politix, 22 janvier 2021, sur le rôle possible du Remdesivir dans la création de variants significatifs.





    Revue C-Politix (c) 26 janvier 2021